BURNING FESTIVAL #4

Burning affiche

Les 20 et 21 septembre, la Bellevilloise s’est embrasée pour la 4ᵉ édition du Burning (anciennement Burning Womxn). Un festival pluridisciplinaire et intersectionnel porté par le collectif du même nom. Sa vocation : imaginer des alternatives aux circuits dominants de l’industrie culturelle, en remettant sur le devant de la scène le travail des artistes femmes et minorités de genre. 

©Lia Alzira

Depuis maintenant 3 ans, le Burning consolide sa place dans ses espaces encore trop rares où l’on se sent écouté·e, compris·e et entouré·e de personnes bienveillant·es. Nous nous y sommes rendus le samedi, pour une journée de réflexion sur l’importance des lieux de soin artistiques et militants. 

Diverses performances animaient les braises du Burning, portées par l’exposition Chambres à combustion – dévoilant l’intime, dans ce qu’il peut avoir de plus violent comme de plus beau.

©Sonia Reveyaz

Le soir, Crenoka ouvra les festivités nocturnes avec sa “happy sad pop”, où on eu l’impression que notre propre journal intime était chanté sous nos yeux, avec ce beau mélange de douceur et de rage qu’on lui connaît. Vient ensuite Güner Künier, venue de Berlin pour l’occasion et qui nous a emporté dans une tempête post-punk et riot grrrl inattendue, renforçant la radicalité du Burning. À chaque style sa magie, on a ensuite eu droit à la star londonienne Mysie, dont la pop clubbisante nous a invité à convoquer tant notre vulnérabilité que notre “inner slayance” ; avant que la troupe Venus Noire n’embrase la salle dans un bal incandescent célébrant la beauté des corps noirs, queers et “freaks”. Un incendie qui s’est propagé sur les sets furieux de Louise Pétrouchka B2B Naomi, Paloma Colombe et Laze

©Sonia Reveyaz

Crenoka, une de nos chouchous de cette belle programmation, chantait “you can’t break me”. Cette énergie fière résume bien l’ambiance et le symbole de ce festival indocile. C’est avec ce genre d’événements qu’on réfléchit, qu’on se fait du bien, et surtout, qu’on résiste. 

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