CAMION BIP BIP – MABEL
Mets ta ceinture, ça va secouer !
Oublie les EPs trop lisses et les groupes qui jouent les rebelles en studio mais dorment sur scène. Camion Bip Bip, c’est l’antidote. Un quatuor queer, électro-trash, ultra-vivant, qui prend la route avec l’envie de foutre le feu aux clubs comme aux normes. Leur nouvel EP Mabel sort aujourd’hui, et spoiler : ça va hurler, danser, pleurer, exploser. Tout en même temps.
Un camion qui fonce dans le mur… en klaxonnant
Formé en 2021, Camion Bip Bip n’a pas traîné. Dès les premières dates, le groupe explose : des lives qui débordent, des looks qui détonnent, et surtout des tracks qui collent à la peau. Ouin ouin, F*ckkkk, Sans Permis… chaque morceau est une claque, chaque scène une manif queer déguisée en teuf. En 2022, iels partent en tournée, montent sur la scène du Point Éphémère en première partie de Mademoiselle K, et squattent les festivals engagés comme More Women On Stage.
Début 2024, iels balancent leur mixtape Very Slay dans le Club — rien que le titre est une promesse. Et cette promesse, iels la tiennent, avec un lancement déjanté aux côtés de Thérèse et Ohjeelo au Mazette à Paris (c’est d’ailleurs là qu’on les a découvert.es pour la première fois). Résultat ? Une communauté qui grossit, un prix “Révélation queer de l’année” aux Têtu Awards.

Manif sur BPM : quand les textes crient fort
Camion Bip Bip, c’est pas juste des beats et des fringues à paillettes. C’est des slogans scandés en autotune, des textes comme des pavés lancés sur les vitres du patriarcat. Bad Butch donne le ton : “Je ne connais plus mes pronoms / Gender fuck, j’suis à l’ouest.” Pas de filtre, pas de détour — juste la vérité brute d’une génération qui casse les étiquettes à coups de kicks et de distorsion.
La bisexualité ? Iels en parlent cash : “On me demande de choisir / Comme si j’avais pas de commu.” Dans B2B, c’est l’orgueil qui prend le dessus : “I’m bisexuel !” crié comme un étendard. Et puis y a Love4real, la douceur dans la tempête, une ballade queer R’n’B-pop qui dit tout haut ce qu’on a parfois du mal à avouer – la honte, la peur et l’amour vrai. Bref : un EP qui met les tripes sur la table, sans poser de nappe.
Musique pour crasher la teuf
Mabel, c’est cinq morceaux, zéro pause pipi. Des kicks bien sales, des synthés qui bavent, des voix trafiquées qui te chuchotent des slogans à l’oreille avant de hurler “DÉGAGE” en stéréo. On retrouve des vibes Early 2000’s, version rave + R’n’B + karaoké sous MD — un mix aussi imprévisible que génial. C’est Sexy Sushi qui aurait croisé Christine dans les toilettes du Rex Club. Et ça matche.
Love4real tempère un peu, avec ses nappes sucrées et ses chœurs planants — juste le temps de reprendre ton souffle avant de replonger dans la fureur.
Niveau look, c’est vintage, coloré, no gender, no limite. Leur style ? “S’habiller comme un bug de dressing dans Les Sims”, selon leurs propres mots. On valide à 400 %. Et la pochette ? Un bonbon acidulé pour les yeux, un teaser visuel de la dinguerie sonore à venir.
Bip Bip, et ça décolle.
Camion Bip Bip, c’est pas juste un groupe. C’est une manif dansante. Une thérapie queer à base de BPM. Un cri de joie dans un monde qui voudrait nous faire taire. Et tu sais quoi ? Leur concert du 12 mai à la Maroquinerie est déjà complet. Donc si tu veux monter à bord, faudra suivre leur route ailleurs. Et vite.
Avec Mabel, Camion Bip Bip ne fait pas que klaxonner : iels défoncent la sono et t’embarquent pour un voyage sans ticket retour. Prépare-toi à danser, à hurler, à exister. À fond!