CAROLE PELÉ

CAROLE PELÉCOURIR

Carole Pelé ne se refuse rien. Le clip Courir se termine tout simplement à… l’Assemblée Nationale ! (Une première pour l’institution !) Oscillant entre espoir et désespoir, la chanson invite à courir quoi qu’il arrive, pour y arriver. Même si Carole sait attendre le train pour y sauter « quand ça sera le bon moment », elle ne s’arrête pas de courir, et ça en vaut la peine. La troupe de danseurs qu’elle retrouve sur la route, après une déambulation qui lui permet de s’échauffer, s’introduit dans le salon Delacroix pour interpréter leur chorégraphie au milieu des dorures et des moulures.

Face à la sobriété revendiquée de l’artiste (pas d’autre nom de scène que celui de son état civil, un 2e EP simplement intitulé 2e EP, Carole Pelé affiche un talent artistique complet et sophistiqué. Elle pose avec sincérité sa voix douce mais ferme, franche et incisive qui tantôt parle tantôt chante sur un tempo hip hop calé sur les battements d’un cœur gonflé à bloc. A l’image de ce titre qui invite à courir et ne jamais abandonner, l’EP célèbre la vie, par les corps qui bougent, qui dansent, qui courent… et qui résistent.

Carole Pelé pratique un art total : chanson, image, graphisme, danse, mise en scène, stylisme qui traduit sa soif inextinguible de s’exprimer et transmettre. Dans son clip, elle n’oublie pas au passage de mettre en avant de jeunes stylistes émergents de l’école de mode Lisaa ou des artistes de l’école des Beaux Arts (par laquelle elles est elle même passée).

Si Carole est (enfin) heureuse de temps en temps, elle sait pratiquer avec brio une  introspection douloureuse qui peut déboucher sur une fête. A suivre !

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