LA POISON

LA POISON- Décadanse générale

En 10 titres, La Poison livre l’antidote parfait contre l’angoisse et la morosité. Tenez-vous prêt à bondir.

La Poison revient avec un 2e album et c’est une très bonne nouvelle pour la scène rock française, tant ce groupe atypique aux accents électropunk rétrofuturistes secouent le cocotier avec brio et originalité. La Poison distille ses rythmes excentriques avec un savant mélange d’électro-rock déjanté, une bonne dose d’humour et une touche unique, créée par des personnages à cheval entre Freaks et la culture manga… Il faut dire que les trois comparses derrière cette création n’en sont pas à leurs débuts, quand ils créent le groupe en 2015 : le guitariste Daniel Jamet (aka Fugu Shima) était aux origines de la Mano Negra, le batteur David Ménard (aka Lars Sonik) a entre autre sévi dans Maximum Kouette aux côtés de Moon, la chanteuse de La Poison.

Avec leur deuxième album, qui sort ce 26 janvier 2024, le trio parisien nous exhorte à nous réveiller pour danser sur ce vieux monde, et rappelle des vérités pleines de bon sens :  « Quand ça fait mal, l’animal sort et mord », annonce le premier titre (« Le Monde va mal », single qu’on avait déjà pu découvrir en avril 2021).

Hymne à la tolérance (« La haine te donne mauvaise haleine, le rejet te rend si laid » dans « Les Mauvais garçons »), ce deuxième album célèbre la vie, l’amour : « mieux vaut s’embrasser que de s’entretuer » (« Just a kiss »), car de quoi avons-nous besoin d’autre que de réconfort dans cet environnement de stress maximal ? (« Besoin de réconfort », déjà diffusé sur les ondes). Mais quand l’amour physique se révèle plus simple avec un androïde (« Sexe à pile »), que la paranoïa devient le travers le mieux partagé (« Burn out »), quoi de mieux à faire que de se jeter avec envie et délectation dans la « Décadanse générale » (7e titre qui donne le nom à l’album) pour un brûlant rodéo, histoire de crier une bonne fois qu’on n’est pas encore mort?!

D’ailleurs, ce pote disparu, est-ce qu’il danse encore là-haut ? (« Béton brûlant »). Surtout, quand serons-nous « plus forts que le fric qui nous ronge » pour simplement redevenir humains ? (« Humain, humains ! »). N’oublions pas que la danse, cet appel tribal, cet hymne à la vie, est le réel lien entre les humains, quelle que soit leur origine, leurs souffrances (« Je danse pour toi »).

Vous êtes prévenus, une seule écoute suffit à vous transporter dans un monde burlesque, étrangement rassurant, avec une irrésistible envie de danser !

Suivre La Poison : https://www.la-poison.com/

Partager

error: Ce contenu est protégé