MAKOTO SAN

MOSO, 1er album enivrant des MAKOTO SAN

Les facétieux ronins sans visage ont encore frappé. Ils nous livre cette fois un premier album résolument à leur image : polymorphe, joueur, aventurier, puissant… et rempli de (bonnes) surprises. MOSO raconte leur nouvelle exploration musicale : les quatre membres nourris d’une fascination commune pour l’Asie effacent toutes les frontières et mixent joyeusement diverses influences autour de leurs percussions en bambou, la véritable signature du groupe.

Makoto San allie à la perfection la matière brute des instruments (qu’ils confectionnent eux-mêmes !) avec les sons assistés par ordinateur de l’électro virant à la techno. Sur cet album épique, intense et très inventif, les quatre compères ne reculent devant rien et revendiquent haut et fort leur amour sincère et immodéré pour la musique.

©PALEO FESTIVAL
©FLORIAN PINA

La trahison originelle qui fonde l’histoire de la création du groupe (les vagabonds apprentis qui s’emparent du secret de l’école du bambou pour le mélanger à des sons électroniques) se trouve surpassée par cette quête universelle et absolue : où se trouve l’essence du son ? On les suit sans résister dans cette recherche rythmée parfois proche de la transe…

Les Makoto San avancent en porteurs d’un héritage musical ancestral dont ils assument la transmission, et parviennent à le mêler à leur fantaisie créatrice : d’où les rythmes de cumbia sur le mont Fuji, d’où le piano jazz arménien dans les rizières… Quant à l’arrivée explosive d’Uzi Freya sur le titre « Temps volé », elle tient tout simplement de l’enchantement : la rappeuse punk épouse avec une joie tribale et communicative les sons désormais reconnaissables entre mille de Makoto San.

Ce premier album, MOSO, apporte un solide pilier au temple de Makoto San…

En concert au Café de la Danse le 17 avril 2024.

©IGO STUDIO

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