Interview
du mois

TRAIN FANTÔME

@MOBIUSVISIO

L’INTERVIEW PREMIER ALBUM : Festival Les Primeurs de Massy mercredi 30 octobre 2024.

Lors du Festival des Primeurs de Massy, nous avons rencontré les membres de Train Fantôme – DOLORAIN, MALGANI, ZzERO, MDNS et ADDICT (DEATHSKOR absent au moment de l’Iitw). Ce collectif, à l’énergie brute et à l’univers sonore hybride, délivre une véritable décharge d’adrénaline. Plus qu’un simple genre musical, leur punk-rap déchaîné est une expérience à vivre sur scène !

AAS : On dit souvent que le premier album est un CV artistique. Qu’est-ce que cet album dit de vous ?

DOLORAIN : Cet album reflète avant tout notre énergie. La musique est essentielle, mais nous attachons beaucoup d’importance à notre dimension de performeurs. Nos morceaux sont calibrés pour la scène, que ce soit dans la composition ou l’écriture des refrains. C’est une part clé de notre identité. Ensuite, il y a notre vision : un amour égal pour des styles variés, du rap au punk, du hardcore au métal, en passant par des genres électroniques.

AAS : Qu’est-ce qui rend cet album unique pour vous ?

MALGANI : Ce qui le rend unique, c’est qu’il existe dans cette forme-là. Personne d’autre ne fait ça.

ADDICT : Si je devais développer, je dirais que notre son s’inscrit dans une lignée d’artistes qui ont hybridé le rap avec des genres extrêmes. Mais la façon dont nous l’avons façonné dans cet album est nouvelle. Nous voulions proposer quelque chose d’unique et je pense que c’est réussi.

AAS : Y a-t-il une histoire ou une anecdote derrière la pochette de votre album IRREVERSIBLE PART II ?

DOLORAIN : Pour ceux qui n’auraient pas saisi, la pochette représente nos silhouettes en chute libre. Et oui, on est vraiment tombés dans le vide ! On a passé une demi-journée à monter sur une échelle et à sauter sur un matelas devant un fond blanc. Ensuite, on a ajusté les silhouettes avec des outils numériques. L’idée, c’était de capturer des positions, de lâcher prise où l’on perd le contrôle, un peu comme ce que raconte notre musique : ne pas avoir peur de la chute et voir ce qu’elle peut révéler.

©Chloé Romeyer

AAS : Vous êtes en tournée. Que ressentez-vous en voyant le public s’approprier vos morceaux ?

ZzERO : C’est très puissant. Ce qui nous touche particulièrement, c’est de reconnaître dans la fosse des personnes qu’on voyait il y a trois ans dans des petits cafés avec moins de 30 personnes. Ces morceaux, on les jouait déjà sous forme de maquettes. Aujourd’hui, certains
sont sortis, d’autres pas encore, mais les gens connaissent déjà les paroles. Ils se les approprient. On écrit souvent sur des sujets sombres, mais voir le public les chanter avec une telle intensité, ça dédramatise et ça transforme ces mots en messages.

MDNS : Pour moi, c’est Non-stop. Ce morceau, tiré de notre dernier projet, a une partie trap en passe-passe avec ZzERO et DESCOR, qui fonctionne à merveille sur scène. La fin est en drum and bass, un moment où le public peut complètement lâcher prise. Ce titre incarne bien notre projet : une hybridation entre des bases trap classiques et des éléments électroniques sombres et puissants.

AAS : Quand vous écoutez l’album aujourd’hui, est-ce que vous vous dites « satisfaction totale » ou « envie de tout refaire ».

ADDICT : Sortir cet album a été une immense satisfaction, surtout dans un collectif où nous sommes nombreux. Mais l’aventure ne fait que commencer et on a hâte de proposer de nouveaux morceaux.

DOLORAIN : On est de gros consommateurs de musiqueet nos goûts évoluent sans cesse. On est un peu des éternels insatisfaits : on se dit toujours qu’on pourrait mieux faire.

AAS : Si vous deviez résumer l’esprit de cet album en trois mots ?

TRAIN FANTÔME : Chaos, la guerre, industriel.

Partager

error: Ce contenu est protégé