LES PRIMEURS DE MASSY ET DE CASTRES

MASSY (91) / CASTRES (81)

Du 30 octobre au 2 novembre 2024, Le festival Les Primeurs de Massy et de Castres, dédié aux premiers albums s’installe à Paul B (Massy) et au Bolegason (Castres). L’occasion de découvrir les nouveaux talents de la scène musicale actuelle, avec des artistes à suivre de près !

FRANÇOIS BEAUDENON, directeur et programmateur de Paul B, scène de musiques actuelles de Massy, et OLIVIER NICAISE directeur et programmateur de Lo Bolegason, scène de musiques actuelles à Castres nous expliquent la genèse de cet évènement unique consacré à l’émergence et à la découverte.

François Beaudenon
Olivier Nicaise

AAS : Comment est venue l’idée du festival Les Primeurs de Massy ?

FRANÇOIS BEAUDENON : La première édition du festival remonte à 1998. Je n’étais pas là à sa création, car je suis arrivé en 2003, mais je connais bien l’histoire, car je travaillais avec Christian Maugein, cofondateur du festival et directeur de la salle Paul B (anciennement appelée centre culturel Paul Bailliart). L’origine du festival repose sur la rencontre entre Olivier Poubelle, producteur de spectacles, et Christian Maugein, directeur de la salle à Massy. Leur collaboration s’est nourrie de leur passion commune pour la musique, mais aussi d’une période particulière : celle du renouveau de la chanson française. À la fin des années 90, juste après la vague du rock, on a assisté à une période de créativité qui remettait la chanson française au centre de l’expression artistique. Olivier produisait déjà des artistes de cette mouvance, et Christian, avec sa salle à Massy, réfléchissait beaucoup à la question de l’émergence. Aujourd’hui, de nombreux lieux s’intéressent au développement des jeunes artistes et à leurs débuts de carrière, mais à l’époque, les opportunités dans ce domaine étaient rares Ils ont donc décidé d’utiliser la salle de Massy pour un projet qui, à l’époque, constituait un véritable défi, surtout compte tenu de la centralisation culturelle à Paris. Organiser un événement en dehors de la capitale représentait un enjeu majeur. Ils ont conçu ce format de festival sur quatre soirées, avec cinq artistes par soir dans l’idée de mettre en avant des artistes qui sortaient leur premier album. Le festival est né à ce moment-là et n’a pas changé depuis.

© Maxime Gimenez
©Denis Tribhou

AAS : Les Primeurs sont également à Castres dans le sud de la France, comment ça s’est fait ?

OLIVIER NICAISE : Je suis originaire de la région parisienne, près de Massy, ​​et je suis évidemment passionné de musique et amateur de concerts. J’étais spectateur des premières éditions des Primeurs de Massy. Avec mon association à l’époque, nous organisions des concerts et avions noué un partenariat solide avec le centre culturel Paul Bailliart de Massy, notamment avec Christian Maugein, le directeur. La programmation y était assez régulière. En 2010, j’ai déménagé dans le sud-ouest et pris la direction du Bolégason à Castres. Au bout de quelques années, après quelques réflexions avec l’équipe, l’idée d’avoir un moment fort dans la saison a émergé. Nous avons commencé à lister les critères qui pourraient constituer la colonne vertébrale de cet événement. Les critères qui ressortaient étaient la nouveauté, l’émergence, la découverte et la convivialité. Nous ne souhaitions pas partir sur un gros festival avec une course à la tête d’affiche, car je pense qu’on se serait un peu épuisés. Il fallait aussi rester dans  une mesure raisonnable. . Nous ne voulions pas mettre en péril notre structure, et garder l’ADN du Bolégason, qui est une salle de proximité de 500 places. Plus nous avancions dans la réflexion, plus je réalisais qu’il y avait énormément d’analogies avec les Primeurs de Massy. Au fur et à mesure de ces avancées, j’ai fini par décrocher mon téléphone et appeler Christian Maugein pour lui proposer de faire une édition des Primeurs à Castres. Christian a tout de suite été hyper enthousiaste. Il pensait aussi que cela redonnerait du souffle à son festival à Massy, ​​qui avait déjà un peu plus de 15 ans. Nous avons échangé longuement sur la manière la plus judicieuse d’organiser les deux éditions. Pour marquer le coup et rendre l’événement plus lisible, nous avons souhaité que les festivals se déroulent en même temps, même si cela ne simplifiait pas notre tâche. Pour les producteurs de spectacles, c’était intéressant car le festival se tenait pendant les vacances de la Toussaint, une période où il n’y a pas énormément de propositions pour faire tourner les artistes. Nous avons donc réalisé la première édition l’année suivante, en 2015, exactement aux mêmes dates.

YOA mercredi 30 oct. à Massy et jeudi 31 oct. à Castres / CINDY POOCH jeudi 31 oct. à Massy et vendredi 1 nov. à Castres / SAINT DX vendredi 1 nov. à Massy / BADA-BADA jeudi 31 oct. à Massy et samedi 2 nov. à Castres / ËDA DIAZ vendredi 1 nov. à Castres et samedi 2 nov. à Massy

AAS : Comment choisissez vous les artistes ?

OLIVIER NICAISE : Nous disposons d’un document partagé sur Drive. Grâce à l’activité de nos salles respectives, nous sommes déjà bien repérés par les producteurs, ce qui nous permet de recevoir toutes les informations nécessaires. Lorsque nous découvrons un artiste ayant un album prévu dans l’année, nous l’ajoutons à ce document. Nous entretenons également des relations avec les tourneurs et les bookers, qui nous contactent pour nous informer des artistes qui se produisent tel ou tel jour. Dans la mesure du possible, et c’est quasiment toujours le cas, nous allons les voir sur scène. À Massy, la situation est beaucoup plus simple, car ils sont très proches des scènes parisiennes, où tout se passe vraiment. En ce qui me concerne, dans mon Tarn profond (rires), c’est beaucoup plus compliqué. Il y a bien des événements à Toulouse, mais beaucoup moins qu’à Paris. L’avantage pour le territoire de Castres, c’est d’avoir ce relais à Massy, qui fonctionne comme un périscope vers la capitale. Cela nous permet d’avoir un œil sur les événements et de pouvoir échanger à ce sujet. Cependant, c’est vraiment le live qui guide nos décisions. François, et son collègue Louis qui l’aide à la programmation, vont presque voir tous les artistes, parfois même plusieurs fois. Nous nous rejoignons également lors de grands événements nationaux, comme le Mama, le Printemps de Bourges, les Transmusicales, ou d’autres festivals spécifiques où nous savons qu’il y a des découvertes. Au fur et à mesure, notre document se remplit. Nous échangeons aussi énormément en visio, passant des heures à discuter des artistes que nous avons vus et écoutés.

FRANÇOIS BEAUDENON : Il peut arriver que nous programmions un artiste dont l’album ne nous semble pas totalement abouti et qui pourrait paraître décevant. Cependant, si nous savons qu’il se passe vraiment quelque chose sur scène, qu’il a une vraie personnalité et quelque chose d’intéressant à offrir, nous le programmerons. À l’inverse, si un artiste sort un album très produit, très chouette, mais que sa performance sur scène ne suscite aucune émotion importante pour nous, nous ne l’intégrerons pas à notre programmation. Nous restons donc très attentifs à la dimension scénique et à ce qui s’y passe, en particulier au rapport avec le public lors du concert.

FONCEDALLE jeudi 31 oct. à Massy et vendredi 1 nov. à Castres / POPPY FUSEE mercredi 30 oct. à Castres et jeudi 31 oct. à Massy / OSCAR ET LES VACANCES samedi 2 nov. à Massy /MALVINA vendredi 1 nov. à Massy et samedi 2 nov. à Castres / NERLOV mercredi 30 oct. à Massy et jeudi 31oct. à Castres

ARTISTEASUIVRE : Quelle est la couleur de cette nouvelle édition ?

OLIVIER NICAISE  : Le rose ! (rires) C’est difficile de répondre à cette question, car nous sommes sur un festival qui prône la diversité. Nous essayons de ne pas programmer une seule soirée rock’n’roll, électro ou pop urbaine. Nous préférons mixer les goûts et les couleurs. Lors d’une soirée, tu pourras tomber sur des propositions que tu vas adorer, tandis que lors d’une autre, ça ne sera peut-être pas ta tasse de thé et tu en profiteras pour boire un verre à la place. C’est aussi un peu ça, l’idée du festival.

FRANÇOIS BEAUDENON : Au début de l’interview, je parlais de notre rapport avec la nouvelle chanson française de la fin des années 90, qui a été importante et a longtemps contribué à la réputation du festival comme étant un festival plutôt axé sur la chanson, surtout dans le milieu professionnel. Ce n’est plus vraiment plus le cas aujourd’hui. C’est davantage une photo plus subjective de notre travail de repérage avec Olivier et Louis, basée sur ce que nous avons pu voir, écouter et apprécier au cours de l’année. Cela inclut à la fois la discographie et, surtout, la scénographie, comme nous l’avons déjà souligné. Nous avons également cette volonté, d’attirer un public assez large. Cependant, nous ne nous considérons ni comme un festival de chanson, ni de rock, ni d’électro ; notre programmation est guidée par notre subjectivité. Cela dit, des lignes de force émergent d’une année à l’autre. Au début du festival, la chanson occupait une place centrale dans la production musicale, mais cela a évolué. Cette année, un aspect me frappe particulièrement : c’est le retour des musiciens. Il y a eu des années où ils avaient un peu disparu de la scène, mais aujourd’hui, nous constatons un regain de projets. Les soirées sont très composites et offrent une véritable variété. Ce qui nous importe le plus dans tous ces projets, c’est qu’il y ait une personnalité, une âme, quelque chose de singulier. Sur 20 artistes, il est clair qu’ils ne révolutionnent pas tous la musique, mais ce qui nous intéresse, c’est qu’à chaque fois, il y ait un discours personnel, quelque chose d’intime, quel que soit le style.

EESAH YASUKE mercredi 30 oct. à Massy et samedi 2 nov. à Castres / BEDOIN BURGER vendredi 1 nov. à Massy / HEEKA vendredi 1 nov. à Castres TRAIN FANTÔME mercredi 30 oct. à Massy et samedi 2 nov. à Castres / BRAMA jeudi 31 oct. à Castres et vendredi 1 nov. à Massy

AAS : Toutes les esthétiques de musique sont pratiquement représentées dans votre programmation y compris le jazz. C’est plutôt rare dans ce type de festival ?

FRANÇOIS BEAUDENON : C’est ce qui nourrit notre envie de faire découvrir toutes les musiques, le jazz faisant partie des musiques actuelles. Nous travaillons dans une scène de musiques actuelles. Après, soyons francs, nous ne programmons pas du jazz tous les jours. Le festival est aussi un moment où nous pouvons présenter des moments que nous ne ferions pas apparaître dans la saison. BADA-BADA, par exemple, est un groupe que nous pourrions inclure dans notre programmation. À chaque fois que nous en programmons, nous sortons un peu du jazz conventionnel. Ce jazz propose quelque chose de nouveau, je dirais que c’est un jazz qui s’écoute debout.

OLIVIER NICAISE : On a actuellement des propositions très intéressantes dans cette grande famille du jazz, car ce sont de jeunes artistes qui s’en emparent et qui ont envie de sortir du côté « formalisé » du jazz tel qu’il avait pu devenir, c’est-à-dire des grandes salles assises ou des théâtres. Ils ont envie d’aller jouer dans des clubs, debout, en proposant une musique de fête qui se mêle avec les courants les plus modernes, comme le rap ou l’électro. C’est pour cela qu’il y a du jazz dans le festival : c’est du jazz qui nous plaît, qui est moderne, qui est neuf, et qui représente une expression de renouveau.

FRANÇOIS BEAUDENON : En ce moment, il y a une scène, que ce soit en France, en Angleterre, ou même à l’échelle européenne et mondiale, qui est très avant-gardiste. C’est ce qui nous intéresse et qui a toute sa place dans notre festival. Nous avons le groupe PHOTONS à Massy, ​​programmé pour clôturer le dernier soir du festival. Ces soirées sont généralement réservées aux musiques dansantes et festives, car elles ont lieu tard dans la soirée, lorsque les gens ont envie de bouger. Nous savons qu’un groupe comme PHOTONS peut évoluer vers des sonorités plus proches du club et de l’électro, ce qui n’était pas aussi courant il y a dix ans dans les propositions musicales autour du jazz.

AAS : Comment fait-on pour attirer le public dans ce style de festival d’artistes émergents sans tête d’affiche ?

FRANÇOIS BEAUDENON : Ça s’est construit sur la durée à Massy mais aussi à Castres. Les gens viennent parfois pour un artiste en particulier, celui qu’ils écoutent à ce moment-là. Puis, ils se disent : « C’est dans ce festival que j’ai découvert cet artiste pour la première fois. » Ils reviennent alors et en découvrent d’autres. Ils finissent par faire confiance à la programmation, tout simplement.

OLIVIER NICAISE :  Au-delà de la programmation, il y a aussi l’aspect convivial. À Castres, nous sommes dans une petite salle, et l’artiste joue près du public. Il n’y a pas de barrière devant la scène, ce qui crée une vraie proximité. Les jauges à Massy et à Castres sont similaires, avec environ 500 personnes, ce qui renforce cet esprit “Primeurs” : la primeur de découvrir des artistes dont on entendra parler dans les années à venir. Cette proximité permet à l’artiste de se sentir bien dans ces lieux intimistes. Je me souviens, par exemple, de Juliette Armanet, à ses débuts de carrière à Castres ; après son concert, elle a passé toute la soirée au bar à discuter avec le public. La dimension humaine est très importante dans ce festival.

FRANÇOIS BEAUDENON : Nous essayons de rendre nos lieux aussi agréables que les grands festivals en termes d’accueil. C’est un petit cocon où les gens viennent boire un verre, discuter et partager un moment. Les soirées sont très éclectiques ; le public n’adhère pas nécessairement à toutes les propositions, mais il y a un véritable espace de vie et de convivialité où les gens se croisent et échangent leurs impressions. Les gens sont très attentifs à la programmation, non seulement parce qu’ils aiment la musique, mais aussi parce qu’ils aiment se laisser surprendre.

OLIVIER NICAISE : Ce que nous avons réussi à instaurer à Castres, comme à Massy, c’est d’avoir un public qui achète un pass pour les Primeurs sans même prêter attention à la programmation. Ils savent qu’ils découvriront des artistes qu’ils apprécieront et d’autres qui leur plairont peut-être moins. Ils se laissent porter par l’événement, naviguant d’une découverte à l’autre tout au long du festival.

FRANÇOIS BEAUDENON : C’est un esprit que les gens viennent chercher, un moment de découverte musicale et d’ouverture.

THE DOUG vendredi 1 nov. à Castres et samedi 2 nov. à Massy/ MELTHEADS  jeudi 31 oct. à Castres et samedi 2 nov. à Massy /ASTRAL BAKERS vendredi 1 nov. à Massy / DEADLETTER  jeudi 31 oct. à Massy / PHOTONS samedi 2 nov. à Massy / CLAUDE jeudi 31 oct. à Massy et samedi 2 nov. à Castres

THE DOUG vendredi 1 nov. à Castres et samedi 2 nov. à Massy/ MELTHEADS jeudi 31 oct. à Castres et samedi 2 nov. à Massy /ASTRAL BAKERS vendredi 1 nov. à Massy / DEADLETTER jeudi 31 oct. à Massy / PHOTONS samedi 2 nov. à Massy / CLAUDE jeudi 31 oct. à Massy et samedi 2 nov. à Castres

ARTISTE A SUIVRE : Si vous aviez 3 artistes à suivre chacun à nous conseiller ?

FRANÇOIS BEAUDENON : ËDA DIAZ est une artiste que j’apprécie. Nous l’avons accueillie plusieurs fois pour ses répétitions. C’est aussi le genre de musique que nous aimons défendre : sa musique allie modernité et tradition, puisant dans ses racines colombiennes. C’est une approche que je trouve très intéressante. Ce que j’ai également aimé observer, c’est l’évolution de son projet au cours des trois ou quatre dernières années. Comme beaucoup d’artistes à ce stade de leur carrière, elle s’est cherchée, a exploré différentes directions et a évolué. Aujourd’hui, je pense qu’ËDA DIAZ trouvé son expression. Elle vient de sortir un très bel album et, sur scène, elle réussit à le retranscrire de manière très intéressante, ce qui n’a pas toujours été le cas. Elle a réussi à trouver ce mélange entre tradition et électro, qui fait de son album un beau projet. C’est une belle artiste de scène avec un très beau live.

OLIVIER NICAISE : NERLOV est un artiste qui me fait avant tout marrer. Ses prods sont assez futées et son écriture l’est tout autant. Il y a une forme d’intelligence dans sa manière d’écrire et de composer, qui est vraiment intéressante. Il dégage aussi une certaine nonchalance, d’anti héros. Son univers inspire beaucoup de sympathie, de fraîcheur et de nouveauté. On retrouve une sorte de tradition dans l’écriture, mais avec un beat moderne qui est au goût du jour. C’est un artiste à suivre, car on entendra sûrement beaucoup parler de lui !

FRANÇOIS BEAUDENON : BADA-BADA et PHOTONS évoluent dans une esthétique jazz, servis par des musiciens incroyables avec un niveau instrumental qui puise dans cette musique, parfois aride, telle qu’on a pu l’entendre ces 20 dernières années, mais ils renouvellent le langage. Techniquement, ils emmènent le jazz ailleurs. Je suis vraiment heureux d’accueillir ces groupes dans le festival, et même si les gens n’ont pas forcément une culture jazz, je sais qu’ils vivront quelque chose de fort en les découvrant.

OLIVIER NICAISE : FONCEDALLE est un groupe qui ne laissera personne indifférent. Je les ai vus en live cet été, et cela m’a rappelé l’énergie des concerts de Nirvana, même si leur style en est encore bien loin. Ils incarnent l’esprit du rock, avec des sonorités électro qui enrichissent et transforment le son. Ce mélange de textures et de sons, rend ce groupe très intéressant.

FRANÇOIS BEAUDENON : YOA est à l’orée d’une belle carrière. La première fois que je l’ai vue, il y a deux ou trois ans, il y avait un côté très fragile sur scène. Cette fausse fragilité d’une chanteuse qui apparaît délicate, cache en réalité une profondeur dans ses paroles. Quand on prête l’oreille à ce qu’elle dit, on découvre une critique sévère, du second degré et un humour très noir. J’aime beaucoup ce type de personnalité, promise à un bel avenir.

OLIVIER NICAISE : EESAH YASUKE  On ne programme pas énormément d’artistes hip-hop sur le festival. Notre choix s’oriente généralement vers des artistes accessibles, tant sur le plan de l’écoute que de la réception par le public. On entend parler de cette artiste depuis quelques années, qui été repérée dans le réseau hip-hop, en devenant lauréate du Buzz Booster. EESAH utilise le rap comme moyen d’expression, et dans ses textes, on sent une profondeur qui laisse à penser qu’elle a un avenir brillant devant elle, quoi qu’elle décide de faire. J’attends avec impatience sa performance sur scène et je suis enthousiaste à l’idée de l’accueillir. Son écriture est d’une sensibilité incroyable. Même si cela peut sembler répétitif de le dire, il y a une sagesse et une conscience évidentes dans ses mots. Le message qu’elle véhicule est particulièrement intéressant pour les jeunes générations, en particulier pour les femmes qui peuvent s’inspirer de son parcours dans le milieu du rap.

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