FERME DE RAI (61), NORMANDIE
Chaque année la Nouvelle Scène Française a rendez-vous au Biches ! Nous avons échangé avec MARGAUX ROUSSET NICOLEAU, programmatrice du festival sur la prochaine édition du festival.
AAS : Bonjour, peux-tu te présenter ?
MARGAUX : Je m’appelle Margaux, je suis la directrice et co-fondatrice du Biches Festival et programmatrice de ce joyeux événement que l’on organise déjà depuis huit ans.
AAS : Comment fais-tu la programmation du Biches Festival ? Tu parles de co-direction ?
MARGAUX : Nous sommes deux et en couple. Nous avons toujours travaillé comme ça, à deux, sur la sélection musicale. Nous nous répartissons le travail. Ce qui est important pour nous c’est l’énergie du live et on se doit d’aller voir tout ce que l’on programme avant. C’est un marathon (rires). L’idée c’est d’être raccord sur les horaires de la journée. Au Biches festival, nous avons beaucoup de concerts dans l’après-midi, en début de soirée et ensuite ça part un peu plus en mode techno la nuit. Il y a cette volonté d’être crescendo au rythme du soleil. Et pour cela il faut absolument tout écouter, tout voir et ne pas se tromper dans les choix. Nous sommes passionnés et on se donne à fond.
AAS : Une nouvelle édition avec une très belle programmation, quels seront les grands temps forts ?
MARGAUX : Nous sommes sur trois jours de programmation de live, avec deux nuits électro. Cette année la nouveauté c’est le samedi après-midi gratuit avec des groupes locaux. Nous avons toujours une partie très familiale avec le club des faons pour des animations enfants et des paillettes avec Sissi La paillette. Il y a la musique mais aussi tout ce qu’il y a autour. Pour la restauration, nous privilégions les produits locaux. Il y aura des hamburgers normands, du cidre à la pression, des galettes saucisses et d’autres bons produits pour passer un bon week-end.
AAS : La plupart des artistes programmés au Biches Festival ont tous connus le succès par la suite. Je pense à Aloise Sauvage, Thérapie Taxi, Fakear, Silly Boy Blue, ect. Comment tu l’expliques ?
MARGAUX : Nous passons beaucoup de temps à écumer les salles de concerts, les spectacles, nous essayons de faire du repérage. Nous sommes heureux de constater que lorsque nous regardons la programmation de 2017 par exemple où nous avions Fishbach, Malik Djoudi ou même French 79, nous avions eu le nez fin. Mais ça ne marche pas à tous les coups, car il y a des artistes qui se révèlent un peu plus tard. Nous essayons de faire un événement sincère qui nous plait, et nous voyons avec le temps que nous avons fait les bons choix. La réalité économique du moment est assez dure pour tout le monde. Nous faisons la programmation de plus en plus tôt pour que ce soit abordable et pour essayer d’avoir les petites pépites à présenter à tout le monde…artistes à suivre comme on dit ! (rires).
AAS : Le Biches Festival a la réputation d’être à taille humaine. La jauge va-t-elle augmenter au niveau du public ?
MARGAUX : Nous sommes toujours entre 1500 et 2000 personnes. Nous souhaitons rester un festival à taille humaine pour pouvoir bien accueillir et que tout le monde puisse en profiter. Il faut juste que l’on trouve un modèle économique pour pouvoir pérenniser cet évènement et imaginer quand même une embauche. Être bénévole c’est génial, c’est la passion mais ça devient quand même très prenant. Ce qui fait vraiment la différence, c’est qu’avec cette jauge, il est facile d’aborder les artistes, voir même de boire un verre avec eux. C’est une grande famille et on veut garder cet esprit à taille humaine qui permet d’allier l’utile à l’agréable et d’être en accord avec nos valeurs. Nous essayons d’être en circuit court, de limiter notre impact sur notre évènement. Grâce à ce nouveau lieu, la Ferme de Rai, nous avons pu enlever les groupes électrogènes pour alimenter les scènes.
AAS : Quelques mots sur la programmation ?
MARGAUX : La programmation est assez éclectique. Il peut y avoir de la chanson, de l’électro. Nous suivons le développement des artistes dans la durée. Nous sommes contents de faire revenir des groupes comme Rendez-vous, ils avaient joué au Biches en 2016. Il y a plein de petites pépites coups de cœur. Nous essayons de mettre quelques noms connus mais notre volonté, c’est de faire découvrir des artistes émergents que l’on espère voir percer.
AAS : Tes cinq artistes à suivre coups de cœur de cette programmation ?
MARGAUX : C’était très difficile d’en choisir uniquement cinq.
BLOND : Je l’écoute une fois par jour. Pour la petite anecdote, nous avons le même coiffeur (rires). Il était coiffeur chez Amour Cheveux Club. C’est un artiste très touchant et très sincère. Il fait de la pop ensoleillée. On le retrouvera sur scène le dimanche après-midi.
SOCIAL DANCE : C’est un groupe qui met la pêche. Ils viennent de Marseille, ils amènent le soleil.
YOA : C’est la reine de l’hyper pop. Je l’écoute partout tout le temps. C’est une artiste très talentueuse, humble qui mérite beaucoup de reconnaissance.
WALTER ASTRAL : Ce sont nos chouchous. En live c’est étonnant car c’est assez techno. C’est une autre dynamique en concert que sur Spotify ou Deezer. Ils sont mignons et attendrissants, on a envie de leur faire un gros câlin (rires). Il faut vraiment découvrir le live.
OUAIS STEPHANE : C’est un artiste complètement foufou, qui n’a pas de limite. Il met l’ambiance. On le retrouvera le samedi soir dans la nuit électro. Un artiste à découvrir absolument.
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