BOBITAL (22), BRETAGNE
Après le succès d’une édition 2022 signant le retour du festival, la 13ème édition du Bobital l’Armor à Sons, à nouveau sur trois jours, s’annonce assurément festive et haute en couleur, les 30 juin, 1er et 2 juillet 2023 ! Entretien avec Romain Benoist programmateur du festival.
AAS : Peux-tu présenter le Festival Bobital l’Armor à Sons pour celles et ceux qui ne le connaissent pas ?
ROMAIN BENOIST : Bobital c’est avant tout une commune de 1000 habitants car bien souvent les gens qui sont éloignés du secteur de Dinan ne le savent pas forcément. L’histoire est née du Festival des Terre-Neuvas, grand frère du Festival l’Armor à Sons qui a commencé en 1998, avec une affluence qui a atteint 150 000 personnes sur 3 jours. Terre-Neuvas faisait partie des gros festivals français, mais a connu des difficultés en 2008. Par la suite, une autre association a vu le jour, à dimension plus humaine. Les choses ont été un peu plus structurées avec une organisation plus forte. Maintenant la jauge est de 13 000 personnes par jour. Pendant de nombreuses années nous étions sur deux jours de festival mais depuis l’an dernier nous sommes sur une édition qui dure trois jours. C’est un festival intergénérationnel, que l’on veut convivial et à la portée de tout le monde. C’est également un rendez-vous incontournable pour les jeunes, notamment les 16-25ans, pour fêter le début de l’été et la fin des examens. Nous avons aussi des festivaliers un peu plus âgés. Nous souhaitons que tout le monde soit représenté et que cet événement reste accessible. Le billet journée de notre festival correspond à un concert dans une grande salle rennaise.
AAS: L’an passé le festival a connu un grand succès. Les billets de l’édition 2023 se vendent très vite, c’est parti pour être complet. Comment expliques-tu cet engouement du public pour le Festival l’Armor à Sons ?
ROMAIN BENOIST : L’année 2022, post covid a été particulière car on ne savait pas trop comment le public allait réagir. Nous avions eu un vendredi et un samedi d’un très bon niveau en termes d’affluences. C’était un peu plus décevant le dimanche. Nous avons donc retravaillé la programmation, en proposant quelque chose de plus jeune le dimanche, dans l’objectif de garder nos festivaliers déjà présents le vendredi et samedi. Nous avons développé un concept différent le vendredi qui s’inspire de nos copains vendéens du Festival Le Poupet : Le Bobital Déraille.
La programmation du vendredi 30 juin : www.bobital-festival.fr/portfolio/bobitalderaille/
AAS : Quels sont les temps forts de l’édition 2023 ?
ROMAIN BENOIST : Le vendredi, place à la fête avec le Bobital Déraille. Une soirée déguisée et costumée où l’on retrouvera des artistes de toutes générations qui ont un ou deux titres et qui s’inscrivent dans la fête. Le samedi, nous aurons MATMATAH qui a fait l’histoire de Bobital lors de la seconde édition. Cela faisait un moment que nous voulions les faire revenir. Nous sommes finalement contents de les avoir cette année car ils viennent de sortir un album qui se rapproche du style de ce qu’ils produisaient avant.
Il y aura GAZO, un artiste qui fonctionne très bien depuis déjà deux ans. Nous sommes ravis d’accueillir ANGELE que nous avions ratée à ses débuts. Elle se produira le dimanche sur un format plus petit que ses précédents shows. C’est une artiste qui parle à beaucoup de monde et qui fait des concerts de qualité. Il y aura aussi son frère ROMÉO ELVIS qui sera présent le dimanche.
AAS : Une belle place est faite à la scène émergente sur cette édition. Comment se passe cette programmation ?
ROMAIN BENOIST : Ce sont les choix les plus difficiles car nous avons énormément d’artistes émergents. Nous recevons beaucoup de projets de qualité, avec les artistes bretons notamment. Il y a des artistes que nous surveillons de près. Cela nous arrive de les programmer par la suite ou parfois de les louper car ils deviennent des artistes majeurs. Le choix de ces artistes prend du temps notamment dans nos discussions avec nos collègues pour l’élaboration de la programmation. Il y beaucoup d’univers intéressants dans des styles différents. Au final la sélection est assez rude. Il faut réussir à en éliminer certains et avancer avec d’autres. Ce n’est pas si facile.
AAS : Vous avez des artistes émergents qui se produisent sur la scène B le week-end et des artistes locaux sur le village le vendredi. Peux-tu nous expliquer comment ça se passe ?
ROMAIN BENOIST : Nous avons effectivement des groupes locaux qui se produisent sur la scène B du village le vendredi. C’est une scène émergente à tendance électro avec des groupes comme DALLE BETON. Ce sont des groupes avec des concepts particuliers. Il y a la musique mais aussi ce qui va avec. Le samedi et dimanche nous avons juste APES O’CLOCK, un groupe rennais. Ils avaient gagné le tremplin en 2006 et suite à la sortie de leur EP nous les avions programmés. On leur redonne une chance de se produire car ils ont très bien évolué, ils viennent de sortir un second album.
AAS : Tes 3 ARTISTEASUIVRE coups de cœur de cette édition ?
ROMAIN BENOIST : OETE Je l’ai vu au Festival Bars en Trans à Rennes en décembre, mais je l’avais programmé avant de le voir. C’est un Picard qui fait de la pop, de la variété française. Un artiste touche-à-tout avec un grand charisme sur scène, il est très doué. A Bars en Trans, il a eu un problème de son et a été obligé de faire tout son concert en acoustique. Il ne l’avait jamais fait auparavant, ça l’a mis encore un peu plus en avant. En termes de présence, de danse, il a vraiment quelque chose, un truc à lui, qu’on ne retrouvait pas forcément ces dernières années et qui nous a tapé dans l’œil. Il avait également fait une belle prestation au Mama Festival à Paris. C’est tout ça qui nous avait donné envie de le programmer. Nous pensons qu’il a un très bel avenir.
JULIEN GRANEL : C’est un artiste qui évolue très bien. C’est de la pop un peu colorée, un peu dans la lignée de ce que faisait Mika au début. C’est très frais, très dansant, avec beaucoup d’énergie. Son titre Plus fort, lui a permis d’avoir une écoute encore plus importante auprès du grand public. Il a fait les premières parties d’Angèle et avait eu de bons retours. C’est un vrai show avec une heure d’énergie.
UZI FREYJA : Du rap avec des influences électro avec une chanteuse Kelly Rose. Une artiste très charismatique qui prend beaucoup de place sur la scène. Elle a quelque chose d’explosif avec beaucoup d’énergie. Elle est incroyable. Les festivaliers qui vont voir son concert ne vont pas s’ennuyer. Cette artiste avait fait un super show au Mama Festival et poursuit actuellement son ascension. C’est aussi un groupe qui tourne avec Wart, un tourneur breton aux belles pioches en général.
RETROUVEZ L’ENSEMBLE DE LA PROGRAMMATION SUR : www.bobital-festival.fr/programmation2023
