Interview
du mois

MADDY STREET

Maddy Street, est la grande lauréate du prix Pernod Ricard France Live Music 2023. Nous avons eu la chance de la rencontrer à Paris pour la remise du prix puis au Biches Festival dimanche 11 juin. L’occasion d’en savoir un peu plus sur cette artiste prometteuse et talentueuse.

AAS : Bonjour Maddy, peux-tu te présenter ?

MADDY STREET : Je m’appelle Maddy Street, je suis une artiste franco-britannique de 24 ans. Je fais de la pop, de la pop-rap et un peu de pop rock. Mes parents sont anglais, je chante donc principalement cette langue et un peu en français. Je suis née et j’ai grandi en Normandie.

AAS : MADDY STREET, c’est vraiment ton nom ?

MADDY STREET : Oui, c’est mon nom. On me dit souvent que j’essaie de me donner un style avec un nom de scène, alors que non. Street est mon nom de famille ainsi que celui de mes parents. Il apparaît sur ma carte d’identité et mon passeport. Je suis peut-être née avec un nom de scène ! (rires)

AAS : Comment as-tu commencé la musique ?

MADDY STREET : J’ai toujours vécu avec de la musique en « background ». De plus, mon père jouait souvent de la guitare à la maison. Alors, à mes 10 ans, trouvant cela super sympathique, j’ai voulu faire comme lui. Il m’a trouvé un vieux ukulélé et un livre « Apprendre à faire du ukulélé quand on est débutant ». Il pensait d’abord que cela allait me passer, comme beaucoup de lubies d’enfants …Mais j’ai vraiment appris à faire du ukulélé. À la suite de ça, je me suis mise à la guitare et au lycée j’ai commencé à composer. Mais c’est vraiment en allant à la fac à Paris que j’ai compris que malgré mes études de littérature qui me plaisaient, mes passions étaient la musique et l’art en général. Je faisais aussi de la vidéo et de la photo.

©Sarah Bastin

AAS : Il paraît que tu as quitté l’enseignement pour la musique ? Est-ce vrai ?

MADDY STREET : Oui, cela fait un an et demi que j’ai quitté mon travail pour me consacrer à la musique. J’étais professeure d’anglais dans un établissement privé. J’avais une licence d’anglais et étant anglaise, mon profil s’y prêtait bien. J’adorais les enfants et ça me plaisait beaucoup, mais c’était surtout une opportunité pour économiser afin de me lancer dans de meilleures conditions. Dans tous les cas, c’était trop compliqué de gérer les deux en même temps avec les concerts et les déplacements. J’ai fait un choix et j’en suis ravie aujourd’hui.

AAS : Tu viens de remporter le prix Pernod Ricard France Live Music, qu’est-ce que ça va t’apporter ?

MADDY STREET : Ça va surtout m’apporter de la visibilité et jusqu’ici je pense que c’est ce qu’il manquait à mon projet. Cela va aussi m’apporter un réseau de soutien avec des personnes qui seront vraiment là pour m’aider. C’est déjà ce que l’équipe du prix Pernod Ricard France Live Music, fait et ça se passe merveilleusement bien. Grâce à ça, de très belles dates sont à venir, je vais être sur dix festivals durant l’année. Je vais notamment à l’Aluna où je suis programmée aux côtés d’artistes comme Orelsan, ce qui est un peu « fou ». Je pense vraiment que ce prix va booster mon projet et lui fera un grand bien !

AAS : Quel style pourrait on associé à ta musique ?

MADDY STREET : « Inclassable » me va très bien (rires). Je dirais surtout que je fais de la pop alternative car ma musique reste de la pop accessible mais mélangée à beaucoup d’inspirations comme le rock, le rap, la dance ou l’électro. On pourrait dire que c’est un « melting-pot » de tous ces genres. Ça  me plaît d’être dans cet éclectisme, je vais continuer dans cette lancée.

AAS : Te revendiques-tu artiste engagée ?

MADDY STREET :  Oui, car je suis une personne non binaire et donc engagée rien que pour mon identification et mes textes. En Île-de-France, j’organise des événements qui s’appellent les Piou Pew. Ce sont des mélanges entre expositions, drag shows et concerts d’artistes queers. C’est dans un but non lucratif, mais nous essayons toujours de récolter des fonds pour des associations. Ce projet m’a permis de découvrir une atmosphère très communautaire et sympathique, avec un très bon public et des artistes très inspirants. Le drag est une grande source d’inspiration, c’est toujours bluffant et très intéressant visuellement. J’essaie de m’inspirer pour mes performances et mes chansons. Je suis donc engagée autour de ces thématiques là car elles sont qui je suis.

AAS : C’est quoi la suite pour Maddy Street ?

MADDY STREET : Des petites vidéos vont sortir prochainement sur mes réseaux Instagram et TikTok, qui vont s’appeler Feat avec la Street en collaboration avec des amis qui font de la musique. Autrement, avec mon producteur Saïsama qui travaille sur le projet et m’accompagne sur scène, nous avons déjà plusieurs démos que nous testons en direct pour voir si le public adhère. Ces démos pourraient finalement devenir de futurs singles ou un futur EP.

AAS : 1 ou 2 artistes à suivre ?

MADDY STREET : La première personne à qui je pense c’est Lagrace qui était dans le top 100 du prix Pernod-Ricard France Live Music cette année. C’est une amie incroyable, mais qui est sous-cotée. Elle fait du rap plutôt éclectique avec de magnifiques visuels. Sinon, Eldorado qui était aussi dans le top 10 est à suivre. Nous avons une musique ensemble qui s’appelle Blushing. C’est une multi-instrumentaliste qui chante anglais et qui sait tout faire de la production au mixage.

Partager

error: Ce contenu est protégé