Interview
du mois

NINA

Après notre rencontre avec Nina en juin 2022 au Biches Festival (cf. interview artisteasuivre.fr ) puis aux Trois Baudets pour le Mama Festival, nous l’avons retrouvé à La Nouvelle Vague à Saint-Malo samedi 3 décembre où elle se produisait en première partie du concert de Izia.

AAS : Bonjour Nina, j’ai l’impression que tout s’enchaîne depuis nos deux dernières rencontres. Comment se passe cette première tournée avec Izia ?

NINA : Salut Yasmina ! C’est trop bien, même si c’est un peu la course. C’est vraiment une chance énorme de pouvoir partir en tournée avec Izia sur plusieurs dates. On apprend beaucoup de choses. Je n’avais jamais joué dans des salles avec autant de gens et en plus tout est complet donc c’est vraiment génial. Entre le premier soir et aujourd’hui, j’ai appris énormément, vécu plein de nouveautés. C’est une chance incroyable cette tournée.

AAS : Quelles sont justement ces nouveautés ? C’est au niveau de la scène ?

NINA : Je n’avais jamais fait de concerts en étant lead au micro. J’étais assez limitée avec le clavier dans le sens où je ne m’y connais pas trop en technique. Je crée les chansons, je les compose, et même si j’ai un côté un peu instinctif, je ne connais pas vraiment le solfège. J’avais besoin d’une personne plus expérimentée dans ce domaine pour apporter des choses au live et pour ne pas avoir toujours le même son. Mathéo nous a donc rejoint. Nous avons des sons un peu plus différents, toujours dans le même univers mais qui apportent plus de nuances. Et en fait, il s’avère aussi que j’adore chanter ! C’est vraiment bien d’avoir juste à penser à son texte, ses paroles, ses mouvements : je me sens plus libre. Et d’avoir 3 personnes derrière soi qui assurent le show comme un groupe, c’est juste trop cool. J’appréhende aussi la scène différemment. C’est une nouvelle gestuelle à ressentir, j’apprends à me déplacer, à apprivoiser mon corps, les mouvements etc. J’ai l’impression qu’enchainer 4 dates à la suite c’est très formateur parce que tu es dans un tourbillon chaque jour et tu appliques ce que tu as retenu de la veille.

©S.TARIN

AAS : Au niveau de la musique nous t’avons connu dans un genre chanson pop et qui a vite évolué vers un côté plus rock, c’est ce que tu voulais ou ça s’est fait un peu par hasard ? 

NINA : Pour moi ce n’est pas vraiment du rock, il n’y a même pas de guitare sur scène mais c’est vrai qu’il y a un côté assez frontal. Je dirai que c’est plus dark pop ou cold. Mais je pense qu’il y a plutôt une énergie rock et je trouve que c’est super important sur scène de sentir cette vibe, d’être tous ensemble. J’y tiens vraiment à cette énergie car c’est l’énergie conquérante et ça j’adore.

AAS : En dehors de la scène, comment est l’ambiance dans ton équipe ? 4 garçons et une seule fille ?

NINA : On s’entend super bien ! Mathéo au synthé et Simon à la batterie s’éclatent. Il y a vraiment une bonne ambiance dans le van, tout le monde conduit un peu, on sait aussi respecter les temps de chacun. C’est comme une grande colonie de vacances mais parsemée de sérieux et de professionnalisme parce que malgré tout on est là pour ça et c’est notre travail, mais c’est génial. Avec plaisir pour recruter des filles aussi, c’est juste que là ça s’est fait comme ça ! En tout cas je suis ouverte à tous les gens sympas et doués. On devait avoir une fille à la basse mais pour des questions de planning ça ne s’est pas fait, mais d’être avec des garçons ça me convient aussi.

AAS : La semaine prochaine tu es programmée au Festival Bars en Trans à Rennes. Comment appréhendes tu cette date ?

NINA : J’ai trop hâte d’y jouer ! On m’a dit que le Bar de la Place était un bon spot où il y avait souvent du monde. J’ai hâte parce que je sais que je vais l’appréhender différemment. On fait juste avant des SMAC énormes avec plus de 1000 personnes chaque soir, alors me retrouver dans un bar blindé j’en rêve. On va être tous collés, on va transpirer (rires), je sens que ça va être chouette.

©Juana Wein

AAS : Où en es-tu dans tes projets ? Tu continues à écrire pendant la tournée ou pas ?

NINA : Pendant la tournée je n’écris pas parce que je profite du moment présent et puis c’est speed, on bouge tout le temps. J’ai besoin d’être posée, d’avoir mon petit cocon pour composer. Mais par contre j’écris, je compose très souvent au quotidien, les 2 viennent en même temps. Je ne me mets pas de pression avec ça, je laisse venir et si ça ne vient pas j’essaye de l’accepter aussi. J’ai des chansons et des démos qui sont prêtes, et je continue pour ensuite garder uniquement les meilleures.

AAS : Est-ce que tu penses à l’album ?

NINA : Oui bien sûr j’y pense mais je ne suis pas pressée, et je ne sais pas si ça sera un deuxième EP ou un album. J’ai vraiment envie de prendre le temps, de faire découvrir ma musique et de faire vivre le premier EP. Il faut faire « step by step », ça va très vite aujourd’hui et je trouve ça bien d’installer le projet. Album ou deuxième EP on verra par la suite mais en tout cas je continue de travailler pour avoir des choses de prêtes pour aller en studio. J’ai déjà des idées, des pistes plus définies que lorsque j’avais fait le premier EP, que ce soit en en termes d’arrangement ou de techniques. J’ai une vision plus précise.

AAS : Qu’est-ce que tu écoutes quand tu es dans ton van ou même ailleurs ?

NINA : Le dernier titre qui s’affiche sur mon Spotify c’est Billie Bossa Nova de Billie Eilish. J’adore son nouvel album, je le trouve incroyable. Sinon il y a Redcar que j’ai vu au Cirque d’hiver, il est trop fort et j’ai adoré son univers. Je trouve que des artistes comme ça en France on n’en a pas beaucoup et ça met la barre très haute.

AAS : Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour 2023 ?

NINA : De bien manger (rires), de faire plein de concerts et d’écrire des superbes chansons !

Filmé sur la tournée d’Izïa en 1ère partie à la Carène & à la Nouvelle Vague

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