Rencontre avec Julia Jean-Baptiste à l’occasion du Festival Bars en Trans à Rennes jeudi 8 décembre 2022. Instant précieux avec l’artiste qui se confie sur ses projets à venir et notamment sur son 1er album tant attendu ” Cinérama”.
AAS : Bonjour Julia, peux-tu te présenter?
JULIA JEAN-BAPTISTE : Je m’appelle Julia Jean-Baptiste, je suis une artiste française de 32 ans, j’habite à Paris mais je viens de Lyon. Je fais de la chanson française, de la pop.
AAS : Nous t’avons connue avec le titre « Confetti », un titre plutôt électro pop. Nous avons constaté que tu avais très vite évolué vers un autre registre, plutôt chanson ?, n’est-ce pas ?
JULIA JEAN-BAPTISTE : Oui complétement. En 2019, j’ai eu envie de plus écouter ce que mon ventre me disait. Mes goûts musicaux se sont toujours portés vers la chanson française avec des artistes comme Michel Le Grand ou Michel Berger, mais aussi la musique brésilienne. Mes chansons sont devenues “plus chansons” qu’ électro pop.
AAS : Le 27 janvier 2023, tu sortiras ton premier album. Un album avec de nombreuses collaborations, peux-tu nous en parler ?
JULIA JEAN-BAPTISTE : Cet album s’appelle « Cinérama », c’est un disque que j’ai écrit ces deux dernières années, principalement chez moi, dans mon salon. J’ai travaillé sur ce projet avec Jean Sylvain Le Gouic qui est un musicien qui a un projet qui s’appelle « Juvéniles ». Il m’a aidé à composer les titres, la musique et a réalisé mon disque. On a également travaillé avec des amis musiciens à Paris qui sont tous extrêmement talentueux. J’avais vraiment envie d’un disque organique, vivant, d’une musique qu’on puisse sentir presque palpable. Je voulais que ça joue, que ça groove, c’était très important pour moi ; qu’on sente qu’il y ait une âme derrière, qu’il y ait des gens dans un studio et qui jouent. J’ai donc bossé avec Guillaume Quéméré qui est un batteur exceptionnel et avec Simon Bérard un bassiste incroyable. Tous les deux ont fait groover ces chansons de façon magistrale ! Également avec Abraham Mansfaroll qui a fait toutes les percussions brésiliennes, cubaines. C’était un merveilleux moment avec plein de musiciens qui ont participé à la création de ce disque. C’était vraiment un de mes souhaits et je suis très heureuse d’avoir pu le réaliser.
AAS : Je reprends un article où tu dis : « c’est un album que j’ai pu composer à la maison, j’y ai mis toute mon âme et sans pression ». Alors pourquoi sans pression ?
JULIA JEAN-BAPTISTE : Je pense que la pression ne me permet pas d’écrire des chansons très authentiques. A partir du moment où je m’écoute sans me mettre la pression, il y a des choses très pures qui sortent. J’avais envie d’un disque très authentique, saisir l’inspiration quand elle arrivait. Je ne suis pas une compositrice de studio, j’ai envie de dire que je suis une compositrice de ma « maison », dans quelque chose de chaleureux. C’est comme ça que je compose, et que je continuerai d’écrire.
AAS : Tu dis aussi « Cinérama dresse le panorama de mes émotions, fil conducteur qui lie toutes les chansons… ». On a l’impression d’un album très intimiste, il parle de toi ?
JULIA JEAN-BAPTISTE : Ce n’est pas forcément un album qui parle de moi, mais plutôt de ce qui m’entoure. Parfois ça va être mes émotions, mais c’est aussi un album qui parle de scènes de vie qu’on ne prend pas le temps d’observer, d’instants un peu arrêtés. C’est un album qui parle de la vie, de ce qui touche aussi les gens autour de moi, c’est un panorama.
AAS: La pochette de ton album est très belle et très originale, comment a-t-elle été pensée ?
JULIA JEAN-BAPTISTE : Cette pochette a été faite avec Quentin Lacombe, un photographe parisien. J’ai aussi travaillé avec un directeur artistique : Christian Coulombier, qui a aussi fait toute la typographie de l’album. Pour cette photo, on n’avait rien prévu, j’avais juste envie de quelque chose de coloré, de vivant, qui bouge. Quentin Lacombe, le photographe a utilisé le procédé d’ouverture longue, qui a permis d’avoir du mouvement avec mon visage à l’arrêt, et de faire un mélange entre les deux. Il a fait plein d’essais et cette image est sortie comme ça, et on s’est dit « c’est ça la pochette du disque » ! Ce que j’aime bien, c’est que l’on ne me reconnait pas vraiment dessus. Dans la chanson, dans la pop on a tendance à placarder la tête des chanteurs, des chanteuses, de tout mettre sur une beauté très évidente. Je trouve ça cool aussi de faire de la chanson et de casser un peu tout ça. J’avais envie de quelque chose d’un peu plus graphique pour qu’on ait une interprétation de cette pochette, plutôt que d’avoir juste un portrait.
AAS : Tes clips sont aussi de qualité avec une belle identité visuelle, on sent que tu y attaches beaucoup d’importance, comment as-tu travaillé ?
JULIA JEAN-BAPTISTE : Je pense que l’on est dans un monde où la musique et l’image sont complètement liées, on peut créer des choses cool. Jusqu’ici j’ai fait que des clips où il n’y avait pas un budget incroyable mais j’ai travaillé avec des gens extrêmement créatifs et ça a donné les clips qui sont sortis jusqu’ici. Ce sont des clips qui ont été faits dans l’amour, avec beaucoup de fun, et c’est quelque chose que j’aimerais vraiment garder. Quoi qu’il se passe, si on est entouré des bonnes personnes, tout le monde passe un super moment. Ces clips sont des souvenirs merveilleux pour toutes les équipes avec qui j’ai travaillées. J’ai réalisé le clip de « Solo » sur mon EP qui est sorti l’année dernière, mais sinon j’ai travaillé avec des réalisateurs différents, des équipes différentes. Les deux derniers clips : « Empathie » et « Le désamour » ont été fait main dans la main avec un vidéaste, nous étions que deux, en quelques heures, à la maison, avec une idée assez simple, mais pour appuyer la chanson, le titre. Pour l’album on prévoit aussi de belles choses. J’ai hâte de vous présenter tout ça.
AAS : Quels sont tes projets en 2023 ?
JULIA JEAN-BAPTISTE : Eh bien il y a la sortie de l’album le 27 janvier 2023. Le 9 mars je serais à la Marquise à Lyon (j’ai grandi à Lyon et c’était très important pour moi d’y jouer autour de la sortie de l’album), et bien sûr le concert à la Boule Noire le 16 mars à Paris. Pour le reste, c’est en train de s’organiser en ce moment.
AAS : Un ou une ARTISTEASUIVRE ?
JULIA JEAN-BAPTISTE : Praa, une artiste que j’aime beaucoup qui est une de mes amies. Elle vient de sortir un album il y a un mois et demi qui s’appelle Multi Mie qui parle de sa vie de femme, de mère, d’artiste féminine. Un album très fort !
Il y aussi Mélissende, une de mes meilleures amies aussi. Elle a fait la première partie de M au Zénith de Strasbourg il y a quelques jours. Elle a sorti un morceau qui s’appelle Que les rêves et qui est merveilleux !
JULIA JEAN-BAPTISTE / Nouvel album CINERAMA (KWAIDAN RECORDS) SORTIE LE 27 JANVIER 2023
EN CONCERT A LA BOULE NOIRE LE 16 MARS 2023