Interview
du mois

BRACCO

Le duo parisien, BRACCO, a mis au point une club-music à la fine frontière d’un rock triomphal ; une musique hybride qui se dévoile lors de lives âpres et furieux. Rencontre au Festival “On Lâche rien sauf les chiens ” samedi 8 juillet 2023.

AAS : Bonjour BRACCO, pouvez-vous vous présentez ?

Baptiste : Bonjour, je m’appelle Baptiste et j’ai 32 ans. Je suis le chanteur de BRACCO. Auparavant j’étais au sein d’un groupe garage à Paris Los VV’s . A cette époque, je voguais beaucoup sur cette scène très dynamique du rock garage punk. Il y avait encore beaucoup de groupes et de salles de spectacle dédiées à ce milieu quand j’ai rencontré Loren.

Loren : Moi c’est Loren, 32 ans. Je suis à la fois batteur et je m’occupe de de l’électronique au sein du projet. J’ai commencé avec le projet OK Channel, un groupe d’ado qui s’est séparé vers nos 23 ans. Nous étions un groupe qui faisait du math rock, du punk et même de l’Indie pop. J’’ai toujours écouté de la musique post-punk et de l’électronique. J’adore les genres un peu décalés ! Je viens de Lozère et il n’y avait pas grand chose là-bas (rires).

AAS : D’où vient le nom BRACCO ?

Baptiste : C’est le nom de famille du pilier de bar où Loren et moi nous sommes rencontrés. C’est une personne qui représente très bien la musique que nous faisons aujourd’hui car il incarne cette esthétique post-punk assez dépressive. C’est dans ce bar qu’est né le projet BRACCO.

AAS : En quoi votre projet est-il différent de ce qui existe déjà ?

Baptiste : Notre musique est plutôt déconstruite comparée à ce qui se fait maintenant. De nos jours la musique est plus souvent statique, c’est plus une économie qu’un art. Notre projet, au contraire, est basé sur des choses qui ne pouvaient exister qu’en live sans être un groupe expérimental. Nous avons réfléchi pour trouver un juste milieu entre une approche expérimentale et des bases beaucoup plus classiques de construction de chanson et de pop. D’où les mélanges avec de la musique électronique, plus actuelle et plus simple quand on a l’habitude de jouer avec de vrais instruments.

©Anaelle Lomet

AAS : Quel est votre processus de création ?

Loren : Nous composons en y allant franchement, à l’ancienne, sans trop de réflexions préalables. Ce qui est assez facile, car nous sommes sur la même longueur d’onde. Il y a vraiment cette idée de musique live et de performance quand nous créons. Ensuite, Baptiste écrit les textes.

AAS : Quelles sont vos influences musicales ?

Baptiste : Nos influences se retrouvent sur des groupes comme Dirty Beaches ou Suicide que nous adorons tous les deux. Plus personnellement, The Cramps ou Bob Dylan sont des influences sur l’écriture et le chant.

AAS : Quelle était votre réaction à l’annonce de la programmation du festival Rock en Seine ?

Baptiste : Cela nous a fait énormément plaisir. Nous voyons que même, sans être dans les clous et la norme, ce que l’on fait est assez bien pour participer à de tels événements. C’est très gratifiant.

AAS : Quels sont vos prochains projets ?

Loren : Nous avons prévu de nous remettre à composer prochainement.

Baptiste : Nos vies sont bien remplies ! Je vais de mon côté ouvrir un bar à vin, c’est compliqué mais très intéressant.

AAS : 1 ou 2 artistes à suivre ?

BRACCO : Batterie faible, c’est très récent et plutôt pas mal. L’album vient de sortir. Sinon, nous pensons à Aziz Lumière, un artiste franco-algérien qui fait de l’électronique très énergique.

Merci à notre team Stéphanie et Yann !

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