Cela faisait un petit moment que Corentin Brisebras alias BRIQUE ARGENT était dans notre viseur. Ce jeune prodige faisait partie de notre sélection coups de cœur Inouïs 2023 juste avant de remporter le Prix du jury. Originaire de Saint-Etienne, nous avons profité de son passage au Mama Festival pour en savoir un peu plus sur cet artiste très prometteur.
AAS : Bonjour BRIQUE ARGENT. Peux-tu te présenter ?
BRIQUE ARGENT : Bonjour, je m’appelle BRIQUE ARGENT. Je fais de la musique et de la chanson pop alternative. J’ai tout un univers musical qui gravite autour de mes fantasmes d’adolescent. Mon projet tourne autour de quatre blocs : le bling-bling, le tuning, les profondeurs abyssales et les sous-marins. Ces références sont très importantes pour moi lorsque je compose ou me produis sur scène.
AAS : D’où vient le nom BRIQUE ARGENT ?
BRIQUE ARGENT : Pour être honnête et transparent, BRIQUE est un surnom que l’on me donne depuis très longtemps. Le mot ARGENT s’est greffé quand mon projet est né, il vient de mes souvenirs d’adolescence de bling-bling, de tuning et de choses qui brillent. Je trouve ce nom impactant et représentatif de mon projet.
AAS : Malgré ce côté lumineux allant avec l’argent, on trouve ce côté mélancolique dans tes chansons, comment l’expliques-tu ?
BRIQUE ARGENT : Effectivement, le projet BRIQUE ARGENT est assez sombre dans l’idée. Je m’autorise des pianos voix très lumineux, imaginant le matin où il fait beau et où nous pouvons entendre les oiseaux chanter. Cependant, une grosse partie du projet représente la nuit, c’est le moment que je préfère travailler. Ce côté sombre et très saturé domine d’ailleurs dans mes concerts. Concerts durant lesquels je suis dans ma bulle, je ne regarde pas trop le public. Je suis dans mon univers qui est assez sombre et rempli de monstres qui m’entourent. Je gravite autour de tous ces diables pour tenter de m’en sortir et essayer des fantasmes qui sont peut-être irréalisables.
AAS : Comment t’est venu ce projet ?
BRIQUE ARGENT : Ce projet a mûri dans ma tête depuis un bon longtemps, quasiment cinq ans. Avant même de sortir mes premiers morceaux, il y a bien un an et demi, j’avais déjà réalisé quatre ou cinq EP que je n’avais fait écouter à personne. Je me suis d’abord laissé le temps de trouver mon identité. J’ai réfléchi à ce que je voulais raconter. J’avais besoin de trouver des objectifs et fantasmes précis, savoir quelle couleur allait dominer, ainsi que l’image que je voulais donner. Ce processus a été long. J’ai commencé en créant des faux disques que je faisais seulement écouter à mes amis. Avec le temps, je me suis rendu compte que faire les choses seul c’était bien, mais être entouré des bonnes personnes, c’était encore mieux. J’ai alors expliqué ce que j’avais déjà fait et ce à quoi je voulais que ça ressemble. Nous avons commencé à faire des chansons un peu plus terminées dans le sens où ce que je faisais avant était très expérimental. Je voulais aussi rentrer dans un schéma plus ouvert pour me développer au sein de la scène musicale actuelle, tout en gardant ma singularité. Quant au live, c’est venu naturellement car j’aime surprendre, faire ressentir des choses au public, créer des expériences et performer. C’est pour ça que dans mes lives, par exemple, la lumière a une place centrale. Je ne me déplace d’ailleurs qu’avec ma lumière et pas encore avec un sondier. Je veux vraiment créer du show et des montagnes russes émotionnelles n’importe où et que le public parte en se demandant ce qu’il vient de voir.
AAS : Tu as gagné le Prix du Printemps de Bourges – iNOUïS 2023 et tu es également Lauréat du Fair. Comment as-tu vécu cette reconnaissance ?
BRIQUE ARGENT : Je ne sais pas trop, pour moi cela restait de l’ordre du fantasme. J’ai eu de la chance d’avoir, dès le début, avec mon premier morceau, mon manager David Rivaton. Il était là et m’a soutenu. C’est lui qui m’a poussé à m’inscrire à tous ces concours. Je ne l’aurais jamais fait sinon. C’est pour ces raisons que mon manager a une place très importante dans mon projet. A chaque étape passée pour les Inouïs, je trouvais ça fou et me demandais ce qu’il se passait et si ça allait s’arrêter. Pour les Inouïs et Le Fair, je me suis senti honoré et privilégié. Je connais des personnes qui ont essayé plusieurs fois sans que cela aboutisse. Je me sens donc très chanceux et heureux que ça se passe dès le début de mon projet. Pour résumer, c’est fou !
AAS : Quelques mots à propos de ton projet à venir ?
BRIQUE ARGENT : J’ai un EP qui va sortir début 2024. Ça sera un EP avec des nouveaux morceaux. Il racontera l’histoire de BRIQUE ARGENT et sera accompagné visuellement. J’espère que le public l’appréciera.
AAS : 1 ou 2 artistes à suivre ?
BRIQUE ARGENT : Je pense à un album qui s’appelle Danger rapproché qui vient de sortir, fait par Irko et Amne, c’est un projet fou. J’en profite aussi pour parler d’une artiste géniale, qui est à suivre : c’est la personne qui fait mes lumières et m’aide pour ma scénographie elle s’appelle Cécile Botto.
Merci à Yann Gourvellec et Stéphanie Gouezel / Team Artisteasuivre
