CHRYSALIDE #2 SAMEDI 21 OCTOBRE

LE HASARD LUDIQUE (75), PARIS

Cela faisait un moment que nous avions un œil sur les différents projets de Kelyboy, artiste musicienne, productrice et dj installée à Paris. Avec un style hybride qui fusionne influences pop, rap et électroniques, elle travaille à la fois à ses propres projets et collabore avec de nombreux artistes de la scène émergente/alternative francophone (Ici Modesta, Contrebande, Thérèse, Turtle White, Énaé, Diamanda Callas, Sopycal, Sheng, Coeur, Soumeya, Louisadonna, Inayat…), que ce soit sur scène ou au sein de son studio situé dans le 18ème.
Nous l’avons rencontrée il y a quelques jours à Paris où elle a pris le temps de nous présenter son nouveau projet : les soirées CHRYSALIDE.

AAS : Bonjour KELYBOY, pour le public qui te découvre, peux-tu te présenter ?

KELYBOY : Bonjour, et merci de m’accueillir pour cette interview, j’aime beaucoup le travail d’Artiste à Suivre, on a vraiment besoin de ce type de média ! Alors moi pour faire simple, je fabrique de la musique, j’en interprète, j’en diffuse. Je travaille à mes propres propositions artistiques, bientôt avec un nouveau live solo, ainsi qu’en collaboration avec de nombreux artistes, essentiellement féminines et queer, de la scène alternative française. Depuis peu, j’organise également cette nouvelle série de soirées qui nous occupe aujourd’hui : la CHRYSALIDE.

AAS : Peux-tu nous expliquer ce qu’est le concept CHRYSALIDE ?

KELYBOY : L’idée de la CHRYSALIDE est venue avec l’image de l’éclosion ; faire éclore de nouveaux projets, de nouvelles représentations, de nouvelles identités et de nouveaux possibles artistiques. Le concept suit deux grands axes. Le premier, plus artistique, est de mettre en avant la scène émergente/alternative française et francophone que je défends maintenant depuis plus d’une dizaine d’années par
différents biais. J’aime cette scène artistique innovante et hybride qui prend des risques, au croisement d’influences pop, rap et électroniques. C’est un milieu dans lequel je travaille et j’évolue depuis longtemps, milieu que j’essaie de soutenir à ma manière. Je trouve qu’il y a un excellent niveau à cette échelle en France, et que le grand public n’en profite pas assez, ou alors systématiquement de manière édulcorée et en retard. Le deuxième axe, plus politique, est de donner la possibilité à des artistes féminines,
queers et engagé.e.s, de présenter leur projet dans de bonnes conditions, ainsi que de leur offrir de la visibilité.
J’essaie de mêler plusieurs esthétiques à chaque édition pour favoriser le croisement des publics. En trame de fond, j’aime aussi l’idée de participer à créer une communauté d’échange et d’entraide entre artistes et mélomanes au fil des éditions de la CHRYSALIDE. Ce n’est pas simple, pour de nombreux artistes indépendants à Paris (et qui arrivent souvent d’ailleurs dans le but de développer leur carrière) de ne pas se sentir isolés, perdus, de ne pas se décourager. J’aime participer à créer du lien, aider cette scène à s’organiser, se soutenir, à construire ensemble.

AAS : Que penses- tu de la place et de la visibilité qui sont accordées à cette scène?

KELYBOY : Je pense que le milieu que j’essaie de défendre a une vraie place dans la scène alternative à Paris. Mais beaucoup moins à une échelle plus mainstream, plus nationale, ainsi que dans la grande industrie. Une poignée d’élus y sont visibilisés, pas nécessairement du tout les plus talentueux ou les plus engagés d’ailleurs, et souvent parce qu’ils arrangent l’industrie et les médias pour ce qu’ils incarnent politiquement à ce moment-là. Les phénomènes de ‘washing’ sont courants. Je pense que de nombreux projets de la scène que je défends méritent beaucoup plus de visibilité. Je peux notamment citer des noms d’artistes présentes sur la première CHRYSALIDE et que je suis depuis longtemps comme Cœur, Louisadonna ou Thérèse. Ce sont des projets matures avec une vraie proposition musicale, scénique et du message de fond. À mon sens, ces artistes n’ont pas du tout la place qu’elles devraient avoir à l’échelle de
l’industrie musicale française.

AAS : Comment choisis-tu les artistes programmés ?

KELYBOY : J’accompagne beaucoup de projets de la scène émergente depuis quelques années, à la fois en studio et sur scène. J’ai donc côtoyé de nombreux artistes de cette nouvelle scène française, et j’ai consolidé un réseau qui je crois fait confiance à mes initiatives et aux valeurs que je défends. Je ne m’entoure que de personnalités qui partagent mes convictions, mon enthousiasme et l’envie de faire évoluer les choses. Je m’appuie donc d’abord sur cette première toile, mais j’ai pour ambition d’étendre les horizons et de collaborer avec toujours plus de nouveaux artistes à qui le concept parle. Le but c’est que des artistes féminines, queers ou engagé.e.s de n’importe où en France qui se reconnaissent dans mon projet m’envoient leurs maquettes et propositions scéniques afin que je puisse étudier tout ça et peutêtre leur donner l’opportunité de jouer sur une prochaine CHRYSALIDE. N’hésitez pas !

SAMEDI 21 OCTOBRE 20H / Le Hasard Ludique / Avec ASFAR SHAMSI + THX4CRYING+ SOPYCAL + NAMORO + NEVROSES NOCTURNES : TARIFS prévente : 10€*  sur place : 13€ / billetterie : https://shotgun.live/fr/events/chrysalide-2

RETROUVEZ L’ENSEMBLE DE LA PROGRAMMATION SUR : https://www.lehasardludique.paris/concert/2023-09-08/chrysalide-2

©Graphisme : Gaël Lapasset

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