Interview
du mois

LOMBRE

Rencontre avec LOMBRE au Mama Festival mercredi 12 octobre 2022.

AAS : Bonjour, on vient de te découvrir sur scène avec une partie de ton projet, peux-tu te présenter ?

LOMBRE : Bonjour, je m’appelle Andréas, j’ai 25 ans. J’ai un projet qui s’appelle LOMBRE, créé en 2016, entre rap et slam, on appelle ça du “spoken word” avec des influences assez larges. J’ai sorti 2 EPs et maintenant je prépare mon 1er album.

AAS : Comment est né ce projet ?

LOMBRE : Il est né en 2016 . Cela faisait déjà quelques années que j’écrivais, que je faisais des choses que j’appelle de “la musique de chambre”. C’était tourné vers le rap à l’époque, j’essayais de recopier les flows d’artistes que j’adorais. À un moment donné, j’ai eu envie de trouver un équilibre dans ma musique qui était plus personnelle. En écoutant différentes choses, j’ai réussi à trouver cette petite recette entre rap et slam. Il y a eu aussi des projets révélateurs avec des groupes comme Fauve qui m’ont impressionné et où je me suis décomplexé avec les flows.

Mama Festival- Octobre 2022 ©Ben PI

AAS : Ton 2e EP est sorti en 2020, 6 titres que tu défends sur scène. J’ai vu que tu avais fait des premières parties avec certains artistes, mais avec le public ça se passe comment quand tu es sur scène ?

LOMBRE : Ça se passe très bien. Cela fera 7 ans en février que j’ai ce projet. J’ai eu la chance dès 2016 quand j’ai commencé à faire un tremplin en Occitanie de gagner le” prix lecture Claude Nougaro” qui m’a tout de suite lancé. J’ai pu par la suite faire quelques dates. Ce qui est cool en live, c’est que j’arrive à jouer devant des publics différents. Je fais parfois des premières parties dans des théâtres avec un public plutôt ancien ; les gens ressortent touchés. Mais je fais aussi des premières parties de public plus jeune comme BIGFLO& OLI. C’est un peu l’avantage de mon projet, de cette identité . Ca parle à pas mal de personnes différentes et qui viennent de milieux sociaux et de générations différentes. Je suis assez content de ça et en même temps c’est dur quand on travaille avec des pros de ne pas pouvoir “cibler le public”.

Mama Festival- Octobre 2022 ©Ben PI

AAS : J’ai été frappé par la précision de ton show sur le plan technique, mais également sur le plan scénique. Tu as 25 ans et on a l’impression que tu fais ça depuis très longtemps. J’ai regardé tous ces détails, on sent que tu sais ce que tu veux, j’ai l’impression que tu as déjà projeté ton show.

LOMBRE : Merci beaucoup, ca me fait vraiment plaisir, parce que c’est beaucoup d’années de travail . Cela fait 7 ans que je suis sur ce projet et comme je le disais tout à l’heure tout cela a eu le temps de maturer. J’ai fait quelques résidences pour remettre les choses en question, essayé de voir qui j’étais vraiment. Sur cette dernière tournée, je crois que j’arrive à me trouver enfin sur scène, à être dans un équilibre qui me correspond bien.

J’ai eu aussi par le passé des expériences comme la danse, qui m’a beaucoup aidé pour le corps. J’ai un papa qui est metteur en scène d’une compagnie de théâtre amateur qui a beaucoup tourné à une époque. Quand j’étais petit, je partais tous les week-ends avec lui, j’ai côtoyé le théâtre par son biais. Beaucoup de choses m’ont nourri dans la musique et dans le scénique. Quand j’étais petit, je faisais mes petites chorégraphies dans le salon, j’adorais ça. Je me rappelle précisément de choses que je faisais, j’étais fan de musique mais avant tout fan du spectacle vivant.

AAS : Peux-tu nous parler de ton album . On a l’impression que chaque étape est importante, que tu ne sors pas les choses si ce n’est pas abouti . C’est important pour toi, comment tu crées ?

LOMBRE : J’ai beaucoup de frustrations car tout va très vite. Nous sommes dans une époque où on nous demande de sortir beaucoup de choses. En même temps, dès que je prends un peu de recul , je me dis que je suis tellement heureux de tout ce que je vis grâce à la musique. J’ai sorti 2 EPS en 7 ans, ça fait 11 titres au total. Je n’ai pas envie de sortir trop de morceaux tout le temps. J’ai une écriture qui est assez rare, assez spontanée que j’ai envie de la garder. J’évite de me dire “tu dois écrire un peu tous les jours” parce que je sais que ça mènera à des morceaux plus ou moins bateaux qui ont déjà été écrits 450 fois . J’ai envie de garder ce truc-là “quand ça doit sortir, ça sort”. Cet album je le travaille depuis 3 ans déjà. Après je dis ça en interview, mais parfois dans le quotidien c’est très dur et
que j’ai juste envie que ça sorte. Je suis très fier de ce disque qui me ressemble au plus profond.

AAS : Il est prévu pour quand l’album ?

Au printemps 2023, on n’a pas encore de date précise mais on va commencé à communiquer rapidement dessus.

AAS : Un artiste à suivre que tu nous conseilles ?

C’est dur parce que je suis quelqu’un de très curieux, j’écoute beaucoup de choses. Je vais citer mon ami PRATTSEUL, qui joue avec moi ce soir. C’est un très bon ami de Toulouse, j’adore son projet et je trouve qu’il y a un réel univers.


LOMBRE – La lumière du noir / Extrait de l’EP « La Lumière du noir » – Sortie Septembre 2020

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