Interview
du mois

NOMATTER

A l’occasion de la demi-finale du Buzz Booster Bretagne, nous sommes partis à la rencontre de NOMATTER, un collectif rennais composé de Gooni, Boldi, Ylan et Lowlov. Ils ont récemment sorti Paradise Bay, un projet plus introspectif que les précédents.

AAS : Comment décririez-vous votre groupe et votre musique, pour celles et ceux qui ne connaissent pas ?

NOMATTER : NOMATTER est un petit collectif qui s’annonce grandiose. Nous sommes tous les 4 influencés par différents types de musiques, c’est ce qui fait notre force. Parmi nos inspirations on retrouve le rap français, le rap US ou encore le rock : mais on écoute globalement un peu de tout. Nous avons un style musical éclectique.

AAS : Comment vous êtes-vous rencontrés?

NOMATTER : Nous étions ensemble au lycée. Nous sommes arrivés à Rennes pour les études et nous avons commencé à faire de la musique chez Boldi.

AAS : Comment vous organisez-vous dans la construction de vos prods, de l’écriture? Vous avez des inspirations différentes?

NOMATTER : Nous avons deux méthodes de travail. Une à l’instinct où chacun fait un peu les choses de son côté et une fois qu’il y a une base, un couplet, une idée de refrain, une topline, nous l’écoutons ensemble et nous travaillons dessus. L’autre méthode, un peu plus rare : nous écrivons après avoir déterminé un thème, une ligne directrice etc..Parfois, en fonction des sons, ça peut se faire très vite , c’était le cas pour OFF ou SLASH par exemple. Nous savons ce que chacun peut et aime faire, donc souvent, il y a un chemin qui se trace assez rapidement. Les deux premières années où nous faisions du son, nous le faisions tous les 4 en même temps. Cela nous a permis de bien nous comprendre, de bien nous connaître. Maintenant nous savons ce qui plaît à tout le monde et nous savons aussi comment faire pour bien nous entendre sur les sons, pour avoir quelque chose de concis et d’homogène dans le résultat..

© @mbro.pics

AAS : Vous avez été sélectionnés pour la demi-finale du Buzz Booster Bretagne, comment vous sentez-vous par rapport à cette scène ? Comment l’avez-vous appréhendée ?

GOONY : Nous voulions vraiment nous développer sur le live depuis ENTRO.py parce que nous commencions à avoir un registre de musique que nous pouvions proposer sur scène. Le Buzz Booster est l’occasion de commencer à travailler la scène et se faire accompagner si jamais nous gagnons

YLAN : Nous essayons de travailler au maximum pour faire quelque chose de bien.

NOMATTER : Pour l’instant, les seules scènes que nous avons faites, nous connaissions les gens qui venaient nous voir. Avec le Buzz Booster, nous arrivons devant un public de professionnels et de personnes qui ne nous connaissent pas forcément. Nous devons réussir à attirer l’attention des gens.

AAS : Votre projet “Paradise Bay” est sorti la semaine dernière, êtes-vous satisfaits des retours ?

NOMATTER : En général, nous avons de bons retours. Chaque projet monte petit à petit, ça  nous donne assez de force pour continuer.

AAS : Un vrai univers a été créé autour de celui-ci : journal de bord, etc. Comment l’idée vous est-elle venue? Comment l’avez-vous pensé ? Quelles sont vos inspirations ?

NOMATTER : Nous marchons à l’inverse des saisons : l’été nous faisons des sons tristes et l’hiver des sons plus joyeux. Nous avions déjà les sons, l’ambiance hivernale et nous voulions sortir le projet dans cette période de l’année. Il fallait donc qu’il y ait quelque chose de cohérent visuellement, sonore avec cette saison. Nous avons beaucoup réfléchi à notre visuel avec Cédric (@cdriq_)  qui a fait la cover, Zeiqh (@_zeiqh) qui a réalisé la 3D et Romain Pisa (@romainpisa) qui s’est occupé de la typo. Avec ENTRO.py, nous avons réalisé une cover qui était très chaleureuse. Pour Paradise Bay, nous voulions prendre le contre-pied : passer d’un projet estival à quelque chose de plus introspectif. 

Pour le journal de bord, c’était une nouvelle façon d’introduire le projet. Avec Tom (@tomcohuet) et Cédric, nous avons l’habitude de réaliser et poster un clip avant chaque projet. Nous aimons tester des manières différentes de travailler que ce soit au niveau du son, de la direction artistique ou du marketing. Nous avons énormément de libertés, alors nous nous permettons des choses différentes pour voir ce qui fonctionne le mieux.

AAS : Vous êtes plutôt bien entourés notamment par le collectif EXMachina (@ex.machina._). Comment travaillez-vous ensemble ?

NOMATTER : EXM c’est une vraie collaboration en terme de direction artistique. Nous travaillons ensemble, main dans la main. Généralement, c’est aussi eux qui réussissent à nous cadrer parce que parfois on part trop dans tous les sens. Nous travaillons également avec Propulsion (@propulsion_studio), notamment avec Thomas Ruée qui nous accompagne sur le plan administratif, distribution, etc. Il y a aussi Martin qui est à nos côtés sur le mix et le master depuis le début et Nathan (@n404than), un graphiste avec qui nous étions au lycée.

AAS : Quelles sont vos influences musicales ?

BOLDI : Bad Bunny, j’aime beaucoup son dernier album. Aftërlyfe de Yeat, mais aussi NBA Young Boy ou Agnès Obel, des sons sur lesquels j’ai grandi.

GOONI : Dans mes playlists, c’est 80% de rap US comme Carti, UnoTheActivist, Lancey Foux. Il y aussi des classiques comme Mac Miller ou du rock.

LOWLOV : Je suis plus rap français comme Disiz, Raye ou Timothée Joly dont j’ai séché le projet pendant des semaines.

YLAN : J’écoute peu de rap en ce moment, beaucoup de pop. J’aime bien écouter des artistes comme Tame Impala, Mac DeMarco, tout ce qui ressemble à du rock un peu psychédélique, progressif, indie rock.

NOMATTER : Nous écoutons beaucoup de choses mais le rap est notre socle commun à tous. Nous sortons quand même de ça pour découvrir de nouveaux horizons musicaux.

AAS : Sur Spotify, vos projets sont sous le nom de NOMATTER mais aussi enregistrés sous chacun de vos noms. C’est une volonté de votre part ?

NOMATTER : Pour l’instant, nous faisons de la musique en tant que groupe parce que cela fonctionne, mais nous pouvons très bien sortir un 12 titres où il y aura des sons solo, des feat, qui ne sont pas d’un ou plusieurs d’entre nous. De base c’est un collectif, alors chacun peut faire les choses de son côté. Avant, nos influences étaient moins marquées, nous faisions de la musique tous les 4 et nous allions dans la même direction. Depuis Hide and Seek, nous nous sommes plus appropriés nos influences respectives et nous savons ce que nous voulons faire. Mais la finalité reste la même : réaliser le meilleur son.

AAS : Y a-t-il des gens avec qui vous aimeriez collaborer ?

NOMATTER : Nous aimerions bien collaborer avec STO ou Aamar. Le reste se fera naturellement, notamment avec tous les gens dont nous sommes proches humainement.

AAS : Un ou une ARTISTEASUIVRE ?

NOMATTER : Pinkman, c’est un artiste que nous écoutons depuis très longtemps, depuis le lycée. Il a 1 000 auditeurs par mois et sort des sons toutes les 2 semaines. Il est très fort et nous ne comprenons pas pourquoi il n’est pas plus écouté. Il y a aussi Aamar qui va bientôt sortir son projet.

AAS : Merci NOMATTER d’avoir répondu à mes questions !

NOMATTER : Merci Noémie !

Retrouvez Paradise Bay sur toutes les plateformes de streaming. NO MATTER en concert jeudi 23 mars au 1988 à Rennes.

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