Interview
du mois

OMOH

Rencontre avec Baptiste Homo et Clément Agapitos du groupe OMOH au Festival Bars en Trans à Rennes jeudi 8 décembre 2022.

AAS : Bonjour messieurs, si vous deviez présenter OMOH en une phrase ce serait quoi ?

BAPTISTE : OMOH c’est un duo de musique pop électronique qui sous ses aspects “new wave” un peu froid donne envie d’une danse humide et chaude.

AAS : D’où vient OMOH ?

CLÉMENT : OMOH vient des bars de Nîmes. Nous avions des groupes de rock à l’époque à Nîmes et nous avons joué de nombreuses fois ensemble dans nos groupes respectifs. Puis avec le temps nous avons appris à mieux nous connaître avec Baptiste. Nous avons décidé de monter un groupe à Paris pour faire de la prod pour d’autres artistes. Puis, nous avons fini par se prendre au sérieux à l’époque (rires) et nous avons sorti un premier EP, c’est parti de là OMOH. On s’est donc rencontrés dans les bars en faisant du rock.

AAS : Deux français qui chantent en anglais, pourquoi ce choix ? 

BAPTISTE : Je pense que cela vient de la musique que l’on écoute beaucoup, des influences musicales plutôt anglo-saxonnes et puis peut-être l’envie de couper avec une époque où il y avait beaucoup de rock français. Nous avions envie d’aller explorer une autre langue. Il y a eu aussi cette prise de conscience récente de vouloir s’exporter avec ce projet. Grâce à l’anglais nous pouvions le faire tout de suite et ne pas se cantonner au français.

©Maxime Chanet

AAS : Vous avez écrit un titre à Berlin justement, vous aviez déjà envie de travailler à l’étranger ?

CLÉMENT : « Marketinguement » parlant, ce n’était pas du tout l’objectif. Nous sommes allés à Berlin et on a beaucoup aimé ce que l’on y a fait. Écrire un morceau à ce sujet a été la base de l’écriture de l’album qui sort prochainement. L’objectif premier n’était pas de se dire on va parler de Berlin pour s’exporter à Berlin. Après la réalité, c’est que nous sommes écoutés là-bas et dans les pays de l’Est.

AAS : Comment travaillez-vous tous les deux ? Que ce soit dans l’écriture ou la composition.

BAPTISTE : Pour ce qui est de la composition-écriture nous sommes tous les deux à 50/50, dans le sens où on va écrire nos paroles, nous allons composer, nous allons nous les montrer. Ensuite l’autre va prendre le relais pour travailler dessus, proposer d’autres choses parce que nous avons des sensibilités un peu différentes. C’est cette complémentarité-là -là qui fait ce que l’on peut écouter sur les disques. Nous n’y mettons pas d’égo, ce n’est pas “c’est moi qui ai écrit”, “c’est moi qui ai fait ça” on mélange tout au bout d’un moment. Après c’est vrai qu’il y a « une patte ». Si on analysait un peu notre discographie on pourrait peut-être éventuellement voir, comprendre qui a fait le premier jet ou pas, mais nous ne sommes pas du tout là-dessus.  C’est vrai aussi, que moi je suis le chanteur guitariste et puis Clément est plutôt à la basse et au chant. Ce qui nous différencie, ce sont peut-être les instruments que nous pratiquons en live mais sinon on use volontiers de cette complémentarité sur la création.

AAS : Où allez-vous chercher l’inspiration, si en plus vous êtes à 50/50 ?

CLÉMENT : J’ai une approche plus électronique de la musique et Baptiste une approche plus rock, c’était peut-être ça la toute base il y a 10 ans mais maintenant avec le temps ça se gomme en réalité. Baptiste fait des basses, je fais des guitares, il n’y a plus vraiment ces limitations-là. Nous faisons ce que nous avons envie de faire au moment où l’inspiration nous vient, qu’elle soit électronique ou rock tout ça vient un peu se mélanger.

AAS : Votre album sort en février 2023. Est-ce que vous pouvez en dire quelques mots pour quelqu’un qui aurait envie de le découvrir.

BAPTISTE : C’est vraiment l’album dont nous sommes le plus contents avant même de le sortir. Au moment de le faire nous étions vraiment heureux de ce qui sortait et de ce que l’on entendait aussi. C’est comme si après 10 ans de travail ensemble nous avions enfin réussi à trouver une espèce de justesse dans ce que nous voulons chanter, écrire et composer. Cet album parle de la passion qui nous anime pour faire ce groupe, ce métier, ces chansons et globalement de la passion au sens le plus éthéré du terme. Cette espèce de chose qui nous prend aux tripes et qui pourtant est si volatile.

AAS : Des concerts à venir ?

CLÉMENT : Nous faisons les premières parties de Marie-Flore qui coécrit les textes avec nous pour OMOH et avec qui on a coréalisé son album. Nous jouerons aussi à Nyon en Suisse pour les Hivernales le 4 mars. Nous faisons une release party de notre album le 20 mars à la Boule Noire à Paris et il y aura un showcase le 9 février au Ground Zéro.

AAS : Un ou une artisteasuivre à nous conseiller ?

BAPTISTE : Le groupe Serpent que j’aime beaucoup. Nous connaissons des membres de ce groupe et c’est chouette ce qu’ils font, parce que comme nous ils sont sans concession. Ils font du rock en anglais et ils le font bien.

CLÉMENT : Moi je pense à un groupe qui s’appelle Sweatsband que j’ai croisé il y a quelques semaines en Belgique. Un groupe néerlandais incroyable que j’ai vu en live, c’était tellement impressionnant de franchise et de spontanéité.

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